Le principal
argument employé par les divinateurs,
celui selon lequel leurs clients se reconnaissent dans leurs
analyses, était moyennement contrebalancé, jusqu’à présent, par les études
psychologiques sur les tests de personnalité. La bataille des années 1970
opposait, et oppose encore, les partisans des deux camps. Sans toutefois
convaincre, pleinement, car une explication faisait défaut pour emporter
pleinement la conviction.
Les
inventaires de personnalité servaient d’argument facile, contre les astrologues,
et les divinateurs de toutes sortes, afin de soutenir notamment la fausseté des
portraits astrologiques. Il était usuel de se rapporter à l’effet Forer, appuyé
par l’effet Barnum.
L’effet
Forer date de la fin des années 1940. Il est basé sur le fait que les profils
de personnalité n’ont pas besoin d’être exacts pour paraître exacts.
Cette idée vint au psychologue Bertram Forer après qu’un graphologue lui ait
proposé une analyse de sa personnalité à partir de son écriture. Il observait
que des généralités suffisent, y compris fausses, pour impressionner le
destinataire de l’étude. Cela signifie que chacun de nous se connaît mal. Il
imagina un test consistant à remettre le même profil à tous ses étudiants, en
leur demandant leurs réactions. Ils se reconnaissèrent tous dans le même portrait.
Copiant
cette idée, Michel Gauquelin réitéra ce test avec des portraits d’assassins en
demandant à 150 lecteurs de Science et Vie en 1968 s’ils se reconnaissaient,
sans indiquer les noms des criminels. Beaucoup de personnes s’identifièrent
dans le portrait psychologique du docteur Petiot dont le nom était omis. Lequel
pendant l’occupation Allemande des années 1940, assassina plusieurs personnes
dans son cabinet de consultation à Paris, pour brûler ensuite leurs cadavres
dans sa chaudière, après les avoir volées. Ces personnes, majoritairement
juives, croyaient que Petiot avait une filière pour passer en zone libre et
échapper aux Allemands. Une preuve s’il en fallait une que l’on est victime de
sa crédulité.
L’effet
Forer est amplifié par l’effet Barnum, nom donné par le psychologue Paul Meehl
à l’observation du patron de cirque selon laquelle « à chaque minute nait une poire ». Il faut savoir donner à
chacun quelque chose qui lui plait. Pour être plus précis, user à bon escient
de l’estime de soi par l’usage des compliments. Ainsi les portraits psychologiques
des divinateurs se résument à des généralités inexactes, agrémentées de la mise
en valeur de l’estime de soi de leurs lecteurs. Vous êtes Lion ? Le lion
est noble et courageux. Peu importe si l’Histoire comporte plus de lâches que
de braves. Toutes les lionnes ne se nomment pas Charlotte Corday.
Toutefois
les portraits psychologiques, issus des tests, ne sont pas plus précis que ceux
des astrologues. Un test D54 vous dira si une personne est intelligente, sans
préciser de combien. Ni si cette forme d’intelligence trouve des applications
dans toutes les circonstances de la vie. Telle est l’appréciation des cabinets
de sélection, lesquels sont des grands consommateurs de tests, parce qu’ils les
facturent à leurs clients les entreprises. Ces dernières ne sachant pas plus
quel usage en faire ensuite, puisque les profils de recrutement dorment dans
les tiroirs des DRH, excepté leur emploi -occasionnel- lors des sessions
régulières de notation des performances des entretiens annuels d’évaluation.
Il
y a certes les bilans de compétence de Pôle Emploi, d’origine canadienne,
permettant aux chercheurs d’emploi de s’orienter, dont les résultats sont cependant
eux aussi limités. Un bilan de compétence de chaudronnier, ne dira pas si la
reconversion dans la chaussette, sera la solution au problème de chômage
récurrent de la personne concernée. Ces outils sont imparfaits quelles que
soient les méthodes mises en œuvre.
L’astrologie,
comme les inventaires de personnalité, sont établis sur des stéréotypes. De la
même manière que les bilans de compétence de Pôle Emploi, ou ceux d’un cabinet
d’Outplacement[1],
sont basés sur les fiches ROME. Les profils sont définis à partir d’emplois
types. Vous avez une expérience de quelques années dans la conserve de petits
pois ! Vous avez toutes les chances de percer dans ce secteur en
persévérant, que de vous faire une place dans celui du bas résille. Certes des
hôtesses de l’air se reconvertissent dans le funéraire, sans que la rime y soit
pour quelque chose. Soit ces femmes reprennent l’entreprise familiale, en
faisant le même métier que leurs pères. Cela signifie qu’elles «sont» dans le croque-mort depuis l’enfance.
Soit à raison d’un choix de vie en changeant de compagnie. Voler signifie vivre
régulièrement loin de sa famille. Se reconvertir dans les décès, revient à
organiser les conditions du dernier voyage des autres, sur un vol des Pompes Funèbres,
en vivant près des siens.
L’impression
de la clientèle crédule, selon laquelle les profils établis par les
divinateurs, comportent des ressemblances obéit au biais de l’erreur de
confirmation. Les descriptions données comportent des éléments partiels dans
lesquels la clientèle retrouve des qualificatifs, ou des situations passées,
vécues. Sans que cela signifie que le divinateur ait un don oraculaire. Ainsi
dans son étude sur les pratiques des voyantes parisiennes, André Salmon
observait que les femmes présages formulaient des prédictions en fonction de l’origine
sociale de leurs clients, ainsi que de leurs vêtements. En somme selon le
style. L’homme bien habillé, avec un peu d’embonpoint, devait nécessairement
entretenir une maîtresse en plus de sa femme légitime s’il portait une alliance.
Il était réceptif aux problèmes de jalousie parce qu’il devait satisfaire les
demandes de son épouse, ainsi que celles de son amante, dans la gestion de son
temps libre. Les pseudo conseils, relatifs aux mauvaises surprises affectives,
aussi vagues que soit l’expression, trouvaient ainsi un écho. Sans livrer ses
secrets, l’homme se croyait compris. Il en allait de même pour la femme
entretenue, en fonction de ses signes extérieurs de standing.
L’erreur
de confirmation consiste à identifier dans un propos des éléments connus, et de
les généraliser ensuite aux situations pour lesquelles les informations font défaut.
Focaliser sur ce que l’on sait afin de généraliser le minimum de savoir à tout
ce que l’on ignore. Ce biais est commun à plusieurs familles de pensées, et on
le trouve massivement dans les catégories de personnes fréquentant les réseaux
sociaux, les astrologues, les voyants, les crédules, etc…Il agit à la manière d’un
limitateur de réflexion. Quel que soit l’argument que vous développez, ces
catégories refusent de croire, car elles sont auto ancrées dans des pseudo
certitudes. Ces personnes se reconnaissent entre elles, car elles utilisent les
mêmes mots et expressions. Premier besoin de confirmation. Lorsqu’elles
échangent entre elles, ces éléments de confirmation agissent comme des segments
de certitude. En dehors de leurs stéréotypes elles sont incapables de raisonner
ou de faire preuve d’intelligence.
Ainsi
d’une banale discussion sur les signes astrologiques, orientez la discussion
afin de repérer à quelle famille de pensée vous avez affaire. C’est utile,
notamment si vous avez besoin de savoir, s’il faut accorder votre confiance, à
une personne limitée par ses capacités intellectuelles.
Entrainez-vous
à repérer les déformations de pensée.
ϕclaude thebault 23 fev 2017
[1]
Claude Thebault, auteur de « Retrouver un Emploi » aux Editions d’Organisation
a l’expérience du reclassement des cadres et du Search
DROITS INTELLECTUELS
le contenu de cet article est protégé par le régime du droit d'auteur
http://astroemail.com/blog/droits-intellectuels.html
dont vous trouverez le détail à l'adresse. Reproduction interdite
le contenu de cet article est protégé par le régime du droit d'auteur
http://astroemail.com/blog/droits-intellectuels.html
dont vous trouverez le détail à l'adresse. Reproduction interdite
CARACTERE PLURALISTE DE L'EXPRESSION DES COURANTS DE PENSÉE ET D'OPINION
les textes de ce site d'informations et de renseignements juridiques à caractère documentaire sont conformes à l'article 1er de la LCEN loi du 24 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique
Le droit français considère les arts divinatoires en qualité en qualité d'exercice d'escroquerie par activité selon la définition donnée au Dalloz Pénal 2017 en commentaire de l'actuel article 313-1 définissant l'escroquerie, page 1045, notice 153.
Le même commentaire était publié en notes de l' ancien article 405 escroquerie du code Pénal Dalloz -page 589 Dalloz code Pénal 1992-
Ce site traite, la voyance ainsi que les pratiques des arts divinatoires, en qualité d'escroquerie dès lors que, contre argent, des actes destinés à persuader les crédules, de l'existence de pouvoirs oraculaires, sont engagés.
NOR: ECOX0200175L
Version consolidée au 04 avril 2016
TITRE Ier : DE LA LIBERTÉ DE COMMUNICATION EN LIGNE
Chapitre Ier : La communication au public en ligne.
Article 1
I, II, III : Paragraphes modificateurs.
IV - Ainsi qu'il est dit à l'article 1er de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, la communication au public par voie électronique est libre.
L'exercice de cette liberté ne peut être limité que dans la mesure requise, d'une part, par le respect de la dignité de la personne humaine, de la liberté et de la propriété d'autrui, du caractère plurialiste de l'expression des courants de pensée et d'opinion et, d'autre part, par la sauvegarde de l'ordre public, par les besoins de la défense nationale, par les exigences de service public, par les contraintes techniques inhérentes aux moyens de communication, ainsi que par la nécessité, pour les services audiovisuels, de développer la production audiovisuelle.
On entend par communication au public par voie électronique toute mise à disposition du public ou de catégories de public, par un procédé de communication électronique, de signes de signaux, d'écrits, d'images, de sons ou de messages de toute nature qui n'ont pas le caractère d'une correspondance privée.
On entend par communication au public en ligne toute transmission, sur demande individuelle, de données numériques n'ayant pas un caractère de correspondance privée, par un procédé de communication électronique permettant un échange réciproque d'informations entre l'émetteur et le récepteur.
On entend par courrier électronique tout message, sous forme de texte, de voix, de son ou d'image, envoyé par un réseau public de communication, stocké sur un serveur du réseau ou dans l'équipement terminal du destinataire, jusqu'à ce que ce dernier le récupère