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dimanche 5 mars 2017

Comment les biais cognitifs persuadent les liseurs d’horoscopes en les abusant.










Le biais de l’erreur de confirmation
L’astrologie caractérise un système d’enfermement de la pensée. Son développement repose sur l’emploi des biais cognitifs, l’un d’entre eux étant le biais dit de confirmation, plus exactement de l’erreur de confirmation. Pythagore à qui l’on attribue un théorème de géométrie, connu à son époque, et dont il n’est pas l’auteur, est à l’origine de l’endoctrinement astrologique, significatif d’un empoisonnement mental. La crédulité ne se soigne pas par l’enseignement des connaissances. On ne combat pas une idée, même fausse. On la remplace !
  
L’ILLUSION DES STÉRÉOTYPES
On trouve, dans les propos des astrologues, l’affirmation selon laquelle ils annoncent l’oracle dans lequel le public se reconnaît. En se servant soit d’images, soit de propos obscurs, pour présager de l’avenir. L’examen de leurs textes correspond à une interprétation, basée sur des stéréotypes.

Ainsi Jacques de Billy critiquait, en son temps, les influences et les significations astrologiques, que l’on trouve détaillées, par exemple, avec un grand luxe de propos, dans le Traité Pratique d’Astrologie d’André Barbault, paru aux Editions du Seuil en 1961. Stéréotypes ayant eu pour effet d’amener le même Barbault à publier chez Albin Michel, édition de décembre 1963, une prévision en 18 chapitres et 217 pages, annonciatrice de la grande crise mondiale de 1965…qui n’a pas eu lieu. Une ère révolutionnaire au cours de laquelle devait se produire la décadence des Etats-Unis d’Amérique, et l’essor concomitant de l’URSS. En France la fin du gaullisme. Contrairement à la prévision publiée, l’année 1965 était celle au cours de laquelle le Général De Gaulle fut triomphalement réélu président de la République. Stéréotype encore que d’annoncer, dans le même livre, en page 173, que 1964 serait une année exceptionnelle de sécheresse en France. André Barbault avait 12 ans d’avance, puisque l’impôt sécheresse fut une innovation politique du président Giscard d’Estaing l’été 1976.

Justement c’est à ce genre de détail que les astrologues se raccrochent ensuite pour affirmer « mais j’avais bien prédit une année sécheresse ». Une différence de 4380 jours ne caractérise plus une erreur de datation. Cela constitue une illusion auto accomplissante de nature à nourrir un biais cognitif. Celui de l’erreur de confirmation. Car l’amateur d’astrologie ne retient des faits d’époque, qu’un élément unique, sur lequel il focalise : l’année sécheresse. Le fait d’avoir prédit la météo, en anticipant de beaucoup, suffit, dans l’esprit des gens partageant des familles de pensées frustres, à conférer la dimension de prophète à son auteur. L’illusion auto accomplissante fonctionne d’autant mieux, que celui ou celle qui s’en convainc, s’épargne toute recherche sur les problèmes climatiques dans les années 1970. En jugeant les situations du passé en fonction de tendances écologiques d’aujourd’hui. Effet de déphasage.  

Prenons des exemples historiques significatifs plus anciens afin de mettre en évidence le fonctionnement de l’erreur de confirmation en astrologie.

Dans la seconde moitié du XVIIe siècle paraissaient en France plusieurs ouvrages critiques contre l’astrologie, jusqu’en 1710, prouvant que la thèse soutenue par Jean Baptiste MORIN, de la prédestination par les astres, de l’édition post mortem de son Astrologia Gallica, constituait une erreur. Précisons, contrairement à ce qui est communément affirmé, que MORIN n’est pas en définitive l’auteur de l’Astrologia Gallica. L’ouvrage a été réécrit en 4 ans par Nicolas Goulas de la Mothe, Premier Gentilhomme de la Chambre de Gaston d’Orléans, frère du roi Louis XIII.

Les commentaires, parus jusqu’en 1710 dans des ouvrages populaires pour l’époque, alors que livre était un produit cher, reprochaient globalement à l’astrologie de fournir des prévisions ineffectives. Remise en cause directe de la théorie de la détermination astrologique. En observant un phénomène inexpliqué pour l’époque -la psychologie cognitive restait à inventer- que nous appelons l’illusion auto accomplissante.

Ainsi Jacques de Billy observait, page 78 de son livre, à propos de la mortalité infantile en France, que les astrologues soutenaient qu’il s’agissait là d’un effet de Saturne, planète présidant au 8ème mois après la naissance. Absence de cause, exposée par Jacques de Billy en rapportant la vitalité des enfants de même âge en Egypte, et cela dès l’époque d’Aristote. L’antiquité. On ne disposait pas, dans le royaume de France, de statistiques démographiques sur la mortalité infantile au 8e mois. Et Jacques de Billy d’écrire « Saturne s’oublie en son office de président en ce pays là » en parlant de l’Egypte. Réalistement il précisait aussi « saturne préside en tous les mois de l’année ». Affirmation selon laquelle il n’y a aucun effet saturne en matière d’espérance de vie des jeunes enfants. Le problème de la mortalité infantile ayant une importante conséquence sociale et religieuse : l’absence de baptême, après la naissance, et le report de l’acte religieux de plusieurs mois si ce n’est même d’années[1]. L’incidence ayant son importance, depuis la réforme fiscale de François 1er du recensement de ses sujets, par les actes des registres de naissance afin de lever l’impôt de la taille. Pour compléter sur ce point on notera que les progrès de l’hygiène et de la médecine, des soins pédiatriques, ainsi que les politiques de santé infantile, enrayèrent une des importantes causes de mortalité en France, ainsi qu’en occident, récurrente dans les sociétés d’ancien régime. Saturne est donc sans effet ainsi que le soutenait justement Jacques de Billy en son temps.   

Autre reproche fondamental fait à l’astrologie : la fausseté de ses prévisions. Les critiques du XVIIe siècle observaient[2] « Les astrologues font tant de prédictions différentes qu’il est presque impossible que le hasard n’en fasse pas trouver quelques-unes de véritables, et ce sont seulement celles-ci que remarquent les historiens. » Et de citer le cas d’Henri IV. L’Espagne utilisait contre la France, comme moyen de propagande, l’astrologie. Afin d’annoncer régulièrement la mort du Roi Henri[3].
« Il ne se passe pas de mois auquel les astrologues n’annonçassent (selon les conjectures tirées des affaires de ce temps-là plutôt que par l’inspection des astres) à Henri le Grand la terrible menace de sa mort. Ils diront vrai enfin, repartit un jour ce prince, et le public se souviendra mieux de la seule fois que leur prédiction aura été vraie, que de tant d’autres qui se sont trouvées fausses.
Il est vrai qu’il ne fallait pas être grand astrologue pour cela. Car il pouvait avoir su quelque chose de cet exécrable dessein, dont quelques Grands d’Espagne n’avaient pu se taire, et dont le bruit était tellement répandu partout, que nos ambassadeurs, et particulièrement Monsieur Bochard de Champigny, qui était à Venise, en avait écrit au Roi, et qu’il ne venait pas un de nos vaisseaux du côté d’Espagne, qui ne demandât en arrivant si le Roi était mort. Parce que le bruit courait chez les Espagnols, qu’il avait été, ou qu’il devait bientôt être tué. »

Il faudra rechercher, dans les prévisions apocryphes espagnoles, de l’année 1610, les propos relatifs au couteau fatal de Ravaillac. Comme exemple de prévision rédigée après l’événement.
Au titre de la prévision auto accomplissante Bordelon cite aussi le cas de Henri III : « Un Landgrave de Hesse très habile dans l' Astrologie Judiciaire donna charge ( encore à ce que dit Thuan ) à Baradat d'avertir le Roi Henri 1 1 I. qu'il se gardât d’une teste rasée & vous savez qu'il fut tué par un Moine ». Le rapprochement entre la tonsure et l’assassinat du roi, assis sur ses toilettes -sa chaise percée- suffit à crédibiliser la prévision. Le roi tenait audience en même temps qu’il faisait ses besoins en public, culotte baissée. En parfumant l’assistance de ses odeurs nauséabondes. Or Jacques Clément n’est pas le seul religieux tonsuré que le roi Henri III rencontra au cours des années 1588 et 1589 avant la date de son assassinat le 1er août. Il défila à Chartes dans une procession de religieux capucins avec le Frère Ange -le comte Henri du Bouchage-. Le 4 novembre 1588 il tenait les Etats Généraux avec le clergé à Blois. Des tonsurés, Henri III en fréquentait beaucoup. La référence à la tonte n’est donc pas déterminante. Il eut fallu ajouter le mot régicide pour que la prévision prenne la dimension d’un début d’annonce identificatrice. Le rasage de la chevelure reste un signalement insuffisant. Généralement peu d’observations sont faites pour discuter de l’absence de valeur prédictive du propos. L’erreur de confirmation fonctionne à partir de ce type de matériel insuffisant, vague et imprécis.

Qu’est-ce que l’erreur de confirmation ? C’est d’abord une surestimation. En ce sens il s’agit d’une déformation conceptuelle. Elle caractérise la recherche des exemples confirmatifs d’une vision du monde considérée comme des preuves sans l’être. Ainsi l’exemple déjà cité de la stratégie chinoise, destinée à tromper, selon laquelle 3 hommes font un tigre. Un conseiller intime de l’Empereur Jaune appelé à s’absenter pour des raisons de famille met en garde son maître en ces termes. En mon absence on médira contre moi, n’en croyez rien. L’Empereur le rassura. Le conseiller prévint, il y aura une médisance, puis deux, puis trois…Partez tranquille déclara l’Empereur, je suis prévenu. Après le départ du conseiller, un courtisan rapporta à l’Empereur Jaune que celui-ci détournait de l’argent. Prévenu par son conseiller le monarque n’en tint pas compte. Une semaine après un second courtisan rapporta un autre fait similaire. Econduit lui aussi. Puis ce fut le tour d’un troisième. Alors l’Empereur se dit, si trois courtisans dénoncent le même fait, je dois en vérifier la réalité. Il ordonna l’arrestation de son conseiller à son retour. Prévenu, celui-ci s’enfuit alors qu’il n’avait détourné aucune somme. Ainsi trois exemples corroboratifs de faits faux prennent l’apparence du vrai. Incitant à une généralisation naïve induisant en erreur.  L’attention focalise sur un segment d’histoire présélectionné de ce que nous voyons pour le généraliser à ce que nous ignorons.

Ainsi se vérifie l’expression latine Qui cito credit, levis est corde celui qui se met à croire est irresponsable. Il convient de bien peser les histoires avant que de les croire. Il s’en est trouvé tant de fausses. Ce serait une imprudence de recevoir indifféremment pour véritable tout ce qu’on trouve imprimé. Raison pour laquelle le code pénal Français comporte un article 434-26 réprimant la dénonciation de délit imaginaire comportant deux caractéristiques : accuser mensongèrement et exposer les autorités judiciaires à d’inutiles recherches. La jurisprudence exige une démarche réfléchie personnelle dans laquelle la crédulité a peu de place.

En astrologie, le rapprochement entre un fait et une coïncidence, suffit à conférer la réputation de devin et de prophète de l’avenir à son auteur. Pour revenir à la mort de Henri IV, sachant que la France avait connu quatre guerres de religion plusieurs années de suite, y compris après sa conversion à la catholicité en 1593, il restait assez encore assez de ligueurs dans le royaume pour souhaiter la mort du roi. Ce que Bordelon exprime en ces mots : « Il est vrai, mais il ne fallait pas être grand Astrologue pour cela ». La tentation du régicide tombait sous le sens.

L’erreur de confirmation a pour effet que celui qui en use s’auto persuade d’un fait qui n’existe pas. Ainsi les astrologues soutiennent que dans le ciel, à telle date en temps universel, se forme tel type d’aspect planétaire. Compte tenu de l’éloignement spatial, le temps universel, référence temporelle au niveau du sol terrestre, n’est plus une référence horaire mesurée en temps, de l’aspect qui se forme alors, à une autre date, à des centaines de millions de km. Les planètes ne forment pas d’aspects entre elles, seulement avec l’étoile centrale, et TOUTES en même temps constamment. En conséquence il n’y a pas matière à privilégier une planète plus qu’une autre, ni un rapport angulaire au détriment d’un autre. D’autant que les planètes corps physique sont sans incidence psychique[4].

En janvier 2013, Gerard Bronner[5], traitait de l’erreur de confirmation dans un article en lui donnant une signification plus extensive : privilégier les informations confirmant une idée ou une hypothèse préexistante. Cela explique la formation des chapelles dans lesquelles se côtoient les personnes partageant les mêmes idées, ou se reconnaissant par l’emploi des mêmes mots et des mêmes sens. Des familles de pensées fermées, des rencontres de croyances.

Ainsi des gens généralisent en ne tenant compte que des éléments qui leur donnent raison. N’acceptant que les exemples confirmatoires. Ces personnes présentent des vulnérabilités exploitées par toutes sortes de personnes qui les confortent dans leurs idées. En commençant par les prestataires en pratiques divinatoires qui en tirent un profit pécuniaire immédiat.   

PARLER LE MEME LANGAGE EST-CE POSSIBLE OU SOUHAITABLE ?
Robert BURNS dans un article paru en anglais, le 28 décembre 2015 sur ANS -astrology New Service[6]- notait que les sceptiques ne remettaient pas en cause la mécanique astrologique en ces termes:
« In my discussions with skeptics, I find that they don’t question the mechanics of astrology very much. They don’t think that astrology could work, because there is no good physical explanation for it, but that isn’t their main concern. Rather, they tend to focus on the perceived limitation to freedom that they see astrology implying. They don’t want their life to be fated – they want to have control over their destinies. This is a perspective with which many astrologers could be quite sympathetic. While there are branches of astrology that assume a rather fatalistic perspective, there are also many schools of thought within astrology that posit at least some degree of freedom, and some that assume a great deal of independence is possible.”
Dans mes discussions avec les sceptiques, je trouve qu'ils ne remettent pas beaucoup en cause les mécanismes de l'astrologie. Ils ne pensent pas que l'astrologie pourrait fonctionner, car il n'y a pas de bonne explication physique pour elle, mais ce n’est pas là leur principale préoccupation. Ils ont plutôt tendance à se concentrer sur la perception de la limitation de la liberté qu'ils voient dans l'astrologie, en sous-entendu. Ils ne veulent pas que leur vie soit limitée - ils veulent conserver le contrôle de leurs destins. Cette perspective pourrait être sympathique pour de nombreux astrologues. Bien qu'il existe des branches de l'astrologie qui supposent une perspective plutôt fataliste, il y a aussi de nombreuses écoles de pensée au sein de l'astrologie qui posent au moins un certain degré de liberté, et certaines qui assument qu’une grande partie de l'indépendance est possible.

Le propos de Robert BURNS déporte, à partir d’un constat non motivé, le débat de la discussion critique de la machinerie astrologique, sur la philosophie. Alors qu’il n’y a plus matière à débat sur ce point. Y compris aux Etats-Unis. Dès lors que la loi régule les relations entre individus, sans les asservir à l’obligation de la croyance religieuse, le contrôle de l’évolution individuelle relève de la liberté et non du déterminisme. En France, comme aux Etats-Unis, la loi commune n’impose pas aux citoyens de croire en dieu et de suivre les préceptes des prêtres. D’ailleurs Robert BURNS, par manque de connaissance du mouvement des idées, ignore que la discussion classique en astrologie, liberté ou fatalité du destin, trouve ses origines dans la controverse des textes de Saint Augustin sur la grâce. Lesquels aboutirent en France au mouvement du Jansénisme, auquel Jean Baptiste MORIN adhérait intellectuellement, sous une forme encore plus absolue, celle du prédéterminisme. Or cette idée fit naufrage. BURNS en ignore les raisons, et il fait l’impasse sur la réaction intellectuelle de la seconde moitié du XVIIe siècle et celle du XVIIIe en Europe, ayant eu pour conséquence la disparition de l’astrologie notamment en France. BURNS parle de l’astrologie avec 300 ans de retard. Sans tenir compte des révolutions politiques. Celle de 1793 aux USA avec l’indépendance proclamée des 13 colonies de la tutelle anglaise. Celle de 1789 avec la conquête des libertés civiques, et constitutionnelles, de la Révolution Française.

Les sceptiques se contrefichent du débat philosophique sur la liberté de conscience. Ils considèrent la réalité astronomique, notamment que la Lune est le satellite de la Terre, au lieu d’être traitée en planète libre. La conséquence est mesurable. Chaque mois la lune avance de 28 à 31 longitudes avec la Terre au lieu de 360 en 30 jours. Ce problème mécanique, les astrologues sont incapables de le comprendre. Lors de l’été 2014, nous avons échangé sur le sujet avec divers astrologues, en constatant que l’échange bloquait rapidement pour un motif de sénilité intellectuelle. Dès lors que les astrologues sont enfermés dans une fausse mécanique des mouvements planétaires, dans laquelle les planètes avancent et reculent, en considérant les rétrogradations, on ne peut en attendre aucun progrès. La confusion du mouvement sélénographique local de la lune, avec une course intersidérale de 360° parait insurmontable. Soumettre les astrologues aux cours d’astronomie s’avère inutile, car l’usage du biais de l’erreur de confirmation ancre leurs croyances, lesquelles deviennent un dogme intangible. Les astrologues sont intellectuellement limités. Doués pour tromper, et falsifier, tout en restant bornés. Y compris lorsque quelques-uns d’entre eux possèdent un bagage universitaire, équivalent à leur niveau d’incompétence. Un dernier exemple consultable, sur un cas pratique date du 28 juin 2015. L’astrologue du Languedoc Marc Cerbère soutenait qu’à raison d’une relation vénus jupiter le dossier de la dette grecque aboutirait à cette date à un accord positif de sortie de crise avec le FMI en sauvant financièrement l’Europe. On se demande pourquoi ? En vérifiant la mécanique astrologique -au sens exprimé par Robert BURNS- nous avions publié que le prétendu aspect vénus jupiter[7] se résumait à un lapin planétaire. Pas de relation dans le ciel. Notre observation montrait que l’astrologue Cerbère se livrait à un exercice d’astronomie de l’imaginaire.  Notamment les planètes n’étaient pas aux positions indiquées par les éphémérides astrologiques. Le matériel employé était faux. Faux au sens de l’altération de la vérité du code pénal tant français qu’américain, car la position planétaire relative des astrologues n’est pas la vraie.

Nous avons proposé, en vain, au Magazine américain THE MOUNTAIN ASTROLOGER d’en discuter. Refus net en 2013, de remettre en cause la machinerie des mouvements, au motif d’un mauvais texte « d’idées subversives » en anglais ASPECT THEORY PAST AND NOW[8]. Il n’y a pas de dialogue possible par suite de la fermeture des mentalités astrologiques.

Le biais de l’erreur de confirmation aboutit aux illusions imaginaires, ainsi qu’aux explications alambiquées qui les accompagnent. Dès lors que des individus s’enferment mentalement dans des systèmes, dans lesquels ils croient aveuglément, parce que cela leur rapporte de l’argent -surtout les prestations en pratiques divinatoires- la communication échoue.

Il faudra encore plus d’une centaine d’années pour que l’astrologie disparaisse peu à peu des pratiques divinatoires. Par suite d’étiolement progressif, et de remplacement par une forme nouvelle comme le Grand Ordinateur des A, le supercalculateur omniscient ayant réponse à tout. Le mathématicien Laplace pensait, à l’époque de la Révolution Française, que ce moment était venu avec le progrès des sciences dû à Newton. Il ignorait encore la psychologie cognitive, alors inconnue des sciences de son époque. Il existe des familles de pensées, quelle que soit le niveau des études et des connaissances de leurs membres, dans lesquelles les croyances s’enkystent notamment à partir des inférences déductives généralisantes du type biais de l’erreur de confirmation. C’est un fait social objectif.

Gdb etϕ claude thebault 05 mars 2013





[1] Chez les Des Cars, famille noble sans rapport avec les Pérusse, on baptisait les fils survivant à l’âge de 3 ans.
[2] Notamment Jacques Bordelon – éditions de 1689, 1699,1710- réponses générales sur la fausseté des prévisions astrologiques
[3] Jacques Bordelon déjà cité page 113
[4] Rapport sur l’Astrologie de Charles de Condren
[5] Sciences et Pseudo Sciences 303 pages 59 et suivantes « internet et les croyances »
[6] http://astrologynewsservice.com  PO Box 771430 Lakewood, OH 44107 USA

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Le même commentaire était publié en notes de l' ancien article 405 escroquerie du code Pénal Dalloz -page 589 Dalloz code Pénal 1992- 

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jeudi 23 février 2017

PROFILAGES ET ERREUR DE CONFIRMATION










Le principal argument employé par les divinateurs, celui selon lequel leurs clients se reconnaissent dans leurs analyses, était moyennement contrebalancé, jusqu’à présent, par les études psychologiques sur les tests de personnalité. La bataille des années 1970 opposait, et oppose encore, les partisans des deux camps. Sans toutefois convaincre, pleinement, car une explication faisait défaut pour emporter pleinement la conviction.

Les inventaires de personnalité servaient d’argument facile, contre les astrologues, et les divinateurs de toutes sortes, afin de soutenir notamment la fausseté des portraits astrologiques. Il était usuel de se rapporter à l’effet Forer, appuyé par l’effet Barnum.
L’effet Forer date de la fin des années 1940. Il est basé sur le fait que les profils de personnalité n’ont pas besoin d’être exacts pour paraître exacts. Cette idée vint au psychologue Bertram Forer après qu’un graphologue lui ait proposé une analyse de sa personnalité à partir de son écriture. Il observait que des généralités suffisent, y compris fausses, pour impressionner le destinataire de l’étude. Cela signifie que chacun de nous se connaît mal. Il imagina un test consistant à remettre le même profil à tous ses étudiants, en leur demandant leurs réactions. Ils se reconnaissèrent tous dans le même portrait.

Copiant cette idée, Michel Gauquelin réitéra ce test avec des portraits d’assassins en demandant à 150 lecteurs de Science et Vie en 1968 s’ils se reconnaissaient, sans indiquer les noms des criminels. Beaucoup de personnes s’identifièrent dans le portrait psychologique du docteur Petiot dont le nom était omis. Lequel pendant l’occupation Allemande des années 1940, assassina plusieurs personnes dans son cabinet de consultation à Paris, pour brûler ensuite leurs cadavres dans sa chaudière, après les avoir volées. Ces personnes, majoritairement juives, croyaient que Petiot avait une filière pour passer en zone libre et échapper aux Allemands. Une preuve s’il en fallait une que l’on est victime de sa crédulité.

L’effet Forer est amplifié par l’effet Barnum, nom donné par le psychologue Paul Meehl à l’observation du patron de cirque selon laquelle « à chaque minute nait une poire ». Il faut savoir donner à chacun quelque chose qui lui plait. Pour être plus précis, user à bon escient de l’estime de soi par l’usage des compliments. Ainsi les portraits psychologiques des divinateurs se résument à des généralités inexactes, agrémentées de la mise en valeur de l’estime de soi de leurs lecteurs. Vous êtes Lion ? Le lion est noble et courageux. Peu importe si l’Histoire comporte plus de lâches que de braves. Toutes les lionnes ne se nomment pas Charlotte Corday.

Toutefois les portraits psychologiques, issus des tests, ne sont pas plus précis que ceux des astrologues. Un test D54 vous dira si une personne est intelligente, sans préciser de combien. Ni si cette forme d’intelligence trouve des applications dans toutes les circonstances de la vie. Telle est l’appréciation des cabinets de sélection, lesquels sont des grands consommateurs de tests, parce qu’ils les facturent à leurs clients les entreprises. Ces dernières ne sachant pas plus quel usage en faire ensuite, puisque les profils de recrutement dorment dans les tiroirs des DRH, excepté leur emploi -occasionnel- lors des sessions régulières de notation des performances des entretiens annuels d’évaluation.

Il y a certes les bilans de compétence de Pôle Emploi, d’origine canadienne, permettant aux chercheurs d’emploi de s’orienter, dont les résultats sont cependant eux aussi limités. Un bilan de compétence de chaudronnier, ne dira pas si la reconversion dans la chaussette, sera la solution au problème de chômage récurrent de la personne concernée. Ces outils sont imparfaits quelles que soient les méthodes mises en œuvre.
L’astrologie, comme les inventaires de personnalité, sont établis sur des stéréotypes. De la même manière que les bilans de compétence de Pôle Emploi, ou ceux d’un cabinet d’Outplacement[1], sont basés sur les fiches ROME. Les profils sont définis à partir d’emplois types. Vous avez une expérience de quelques années dans la conserve de petits pois ! Vous avez toutes les chances de percer dans ce secteur en persévérant, que de vous faire une place dans celui du bas résille. Certes des hôtesses de l’air se reconvertissent dans le funéraire, sans que la rime y soit pour quelque chose. Soit ces femmes reprennent l’entreprise familiale, en faisant le même métier que leurs pères. Cela signifie qu’elles «sont» dans le croque-mort depuis l’enfance. Soit à raison d’un choix de vie en changeant de compagnie. Voler signifie vivre régulièrement loin de sa famille. Se reconvertir dans les décès, revient à organiser les conditions du dernier voyage des autres, sur un vol des Pompes Funèbres, en vivant près des siens.

L’impression de la clientèle crédule, selon laquelle les profils établis par les divinateurs, comportent des ressemblances obéit au biais de l’erreur de confirmation. Les descriptions données comportent des éléments partiels dans lesquels la clientèle retrouve des qualificatifs, ou des situations passées, vécues. Sans que cela signifie que le divinateur ait un don oraculaire. Ainsi dans son étude sur les pratiques des voyantes parisiennes, André Salmon observait que les femmes présages formulaient des prédictions en fonction de l’origine sociale de leurs clients, ainsi que de leurs vêtements. En somme selon le style. L’homme bien habillé, avec un peu d’embonpoint, devait nécessairement entretenir une maîtresse en plus de sa femme légitime s’il portait une alliance. Il était réceptif aux problèmes de jalousie parce qu’il devait satisfaire les demandes de son épouse, ainsi que celles de son amante, dans la gestion de son temps libre. Les pseudo conseils, relatifs aux mauvaises surprises affectives, aussi vagues que soit l’expression, trouvaient ainsi un écho. Sans livrer ses secrets, l’homme se croyait compris. Il en allait de même pour la femme entretenue, en fonction de ses signes extérieurs de standing.

L’erreur de confirmation consiste à identifier dans un propos des éléments connus, et de les généraliser ensuite aux situations pour lesquelles les informations font défaut. Focaliser sur ce que l’on sait afin de généraliser le minimum de savoir à tout ce que l’on ignore. Ce biais est commun à plusieurs familles de pensées, et on le trouve massivement dans les catégories de personnes fréquentant les réseaux sociaux, les astrologues, les voyants, les crédules, etc…Il agit à la manière d’un limitateur de réflexion. Quel que soit l’argument que vous développez, ces catégories refusent de croire, car elles sont auto ancrées dans des pseudo certitudes. Ces personnes se reconnaissent entre elles, car elles utilisent les mêmes mots et expressions. Premier besoin de confirmation. Lorsqu’elles échangent entre elles, ces éléments de confirmation agissent comme des segments de certitude. En dehors de leurs stéréotypes elles sont incapables de raisonner ou de faire preuve d’intelligence.  

Ainsi d’une banale discussion sur les signes astrologiques, orientez la discussion afin de repérer à quelle famille de pensée vous avez affaire. C’est utile, notamment si vous avez besoin de savoir, s’il faut accorder votre confiance, à une personne limitée par ses capacités intellectuelles.

Entrainez-vous à repérer les déformations de pensée.
   ϕclaude thebault 23 fev 2017





[1] Claude Thebault, auteur de « Retrouver un Emploi » aux Editions d’Organisation a l’expérience du reclassement des cadres et du Search

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I, II, III : Paragraphes modificateurs.
IV - Ainsi qu'il est dit à l'article 1er de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, la communication au public par voie électronique est libre.
L'exercice de cette liberté ne peut être limité que dans la mesure requise, d'une part, par le respect de la dignité de la personne humaine, de la liberté et de la propriété d'autrui, du caractère plurialiste de l'expression des courants de pensée et d'opinion et, d'autre part, par la sauvegarde de l'ordre public, par les besoins de la défense nationale, par les exigences de service public, par les contraintes techniques inhérentes aux moyens de communication, ainsi que par la nécessité, pour les services audiovisuels, de développer la production audiovisuelle.
On entend par communication au public par voie électronique toute mise à disposition du public ou de catégories de public, par un procédé de communication électronique, de signes de signaux, d'écrits, d'images, de sons ou de messages de toute nature qui n'ont pas le caractère d'une correspondance privée.
On entend par communication au public en ligne toute transmission, sur demande individuelle, de données numériques n'ayant pas un caractère de correspondance privée, par un procédé de communication électronique permettant un échange réciproque d'informations entre l'émetteur et le récepteur.

On entend par courrier électronique tout message, sous forme de texte, de voix, de son ou d'image, envoyé par un réseau public de communication, stocké sur un serveur du réseau ou dans l'équipement terminal du destinataire, jusqu'à ce que ce dernier le récupère