mardi 20 juin 2017

Malfaisances Musicales de France










Comment gagner de l'argent sans faire de concert, ni mixer dans les clubs à la mode comme un DJ ? Simplement il suffit de proposer des compositions musicales thérapeutiques. L'idée est antique puisque Platon et Pythagore en sont les premiers promoteurs. Peu importe le prestige intellectuel des initiateurs, ces idées caractérisent des malfaisances. En voici les raisons 

les musiciens désargentés financent leur train de vie avec la musique thérapeutique pour gogo

D
es musiciens, en mal d’audience, inaugurent, depuis le début de 2017, un nouveau programme inédit de malfaisances sonores. Consistant à passer des annonces, dans divers supports grand public, afin d’attirer l’attention des consommateurs sur leurs prestations en matière de santé.

Ces musiciens proposent des cd musicaux à des fins thérapeutiques.

Les deux premières offres présentées sur le marché, via des magazines, ou des supports de programme de télévisions, s’intéressent à ce que ces auteurs nomment des « fréquences de guérison ». Au Collège de France Guy Patin écrivait pour « revenir de maladie en santé ».

Des musiques de méditation, ayant deux finalités.

La première consiste en un dépôt Sacem afin de déclarer la composition, et son auteur, pour percevoir des royalties, dans l’éventualité où les sonorités seraient reprises, en entier, ou par extraits par exemple sous forme de clip sonores de téléphones portables.

La seconde propose aux consommateurs vulnérables des sons susceptibles de les guérir d’un rhumatisme, d’une arthrose, de problème d’estomac ou de toute autre pathologie, y compris mentale. Cette offre se base sur des travaux publiés depuis 2013 selon lesquels les acides aminés dans l’organisme humain répondraient à un codage de type musical dénommé protéodie. A partir d’une donnée aussi sommaire, banalisée dans des magazines de vulgarisation grand public, il est aisé en fin de chaîne de déduire, que le consommateur pense qu’il lui suffit de commander une musique, de l’écouter sur son lecteur de cd afin de se soumettre à un traitement pour se soigner. L’idée est très ancienne puisque Pythagore affirmait avec sa métrique musicale que le son avait cet effet. Certes Pythagore est à l’origine des mathématiques du son, toutefois il n’est pas l’inventeur du théorème de géométrie qui porte son nom, qui était connu dans l’antiquité avant lui. Il a laissé après sa mort un certain nombre de bourdes qui ont considérablement retardé le progrès des connaissances avec ses théories d’harmonie notamment. Car la réalité physique est inharmonieuse.

Une proposition toute récente, du 14 juin 2017, apporte une nouvelle forme de thérapie aux consommateurs des produits du ciel, puisqu’un de ces musiciens de la méditation transcendantale propose, rien de moins que la musique thérapeutique des planètes. Sous la forme du décodage des sons émis par les planètes du système solaire.

Cette fumisterie est, elle aussi très ancienne, puisqu’on la doit à Platon. On peut-être philosophe et pour autant raconter des âneries. Les Sceptiques démentirent l’affirmation de Platon et le sujet fut oublié jusqu’à ce qu’un nouvel abruti de même espèce, l’astronome Kepler, se mit en tête de réunir Platon et Pythagore en composant Harmonia Mundie, la partition des sphères célestes de l’espace interplanétaire. La partition de Kepler existe. Faites une requête Google et vous verrez les lignes de solfège de sa musique. Quatre siècles passèrent jusqu’à ce la Nasa eut l’idée d’envoyer des sondes dans l’espace avec les programmes Explorer, Voyager et Apollo, à partir des années 1970. C’est ainsi qu’une sonde mit en évidence qu’aucun son ne traverse l’espace d’une planète à la Terre. Bien entendu les astrologues se turent sur le sujet, eux qui affirment que les planètes ont des pouvoirs psychiques -notamment Maurice Nouvel- alors que depuis 1628 Charles de Condren avait théorisé, après étude, pour le cardinal de Richelieu que les planètes sont des corps physiques sans effets psychiques ni psychologiques. Jean Baptiste Morin scotché resta lui aussi sans réplique dans l’Astrologia Gallica qui lui est attribuée, à tort, que dans les Remarques Astrologiques de 1654 dont il est l’auteur et l’éditeur.

L’espace est insonorisé à raison du fait que l’on se trouve dans un volume constitué de 3 particules par cm3 et que cet environnement dépourvu d’air ne conduit pas le son. Quant aux planètes, les sondes orbitales n’ont jamais relevé de productions sonores, contrairement à un article paru en 1932, dans la presse quotidienne Française, selon lequel les sons jouissifs de Vénus, simulant l’acmé, avaient été captés par le radar d’un télescope, sous la forme de la musique du plaisir sexuel. La presse info géné est souvent facétieuse.

Pour clore le sujet des fréquences musicales de traitement retenez une information utile. Le 16e du l’article L.121-4 -le code de la consommation fut toiletté par le parlement du président Hollande- dispose :
  16° D'affirmer faussement qu'un produit ou une prestation de services est de nature à guérir des maladies, des dysfonctionnements ou des malformations

Constitue le délit pénal de l’article L.132-2 « Les pratiques commerciales trompeuses mentionnées aux articles L. 121-2 à L. 121-4 sont punies d'un emprisonnement de deux ans et d'une amende de 300 000 euros». C’est bien beau de l’écrire et que fait-on avec ça ? Des cocottes en papier ?

Le code de la consommation dispose aussi en son article L.121-18 :
« Les dispositions de la présente section sont d'ordre public. »

Si vous êtes prospecté par des malfaisances de la musique, vous proposant des sonorités similaires. Ou si vous en avez acheté, et que l’on refuse de vous rembourser l’argent, adressez-vous à la ddpp de votre département en précisant les textes de loi cités. Les agents de la répression sont compétents pour s’en occuper.

Article L132-2
Les pratiques commerciales trompeuses mentionnées aux articles L. 121-2 à L. 121-4 sont punies d'un emprisonnement de deux ans et d'une amende de 300 000 euros.
Le montant de l'amende peut être porté, de manière proportionnée aux avantages tirés du délit, à 10 % du chiffre d'affaires moyen annuel, calculé sur les trois derniers chiffres d'affaires annuels connus à la date des faits, ou à 50 % des dépenses engagées pour la réalisation de la publicité ou de la pratique constituant ce délit.


gdb

DROITS INTELLECTUELS
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CARACTERE PLURALISTE DE L'EXPRESSION DES COURANTS DE PENSÉE ET D'OPINION
les textes de ce site d'informations et de renseignements juridiques à caractère documentaire sont conformes à l'article 1er de la LCEN loi du 24 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique
Le droit français considère les arts divinatoires en qualité en qualité d'exercice d'escroquerie par activité selon la définition donnée au Dalloz Pénal 2017 en commentaire de l'actuel article 313-1 définissant l'escroquerie, page 1045, notice 153.
Le même commentaire était publié en notes de l' ancien article 405 escroquerie du code Pénal Dalloz -page 589 Dalloz code Pénal 1992-

Ce site traite, la voyance ainsi que les pratiques des arts divinatoires, en qualité d'escroquerie dès lors que, contre argent, des actes destinés à persuader les crédules, de l'existence de pouvoirs oraculaires, sont engagés.

NOR: ECOX0200175L
Version consolidée au 04 avril 2016
TITRE Ier : DE LA LIBERTÉ DE COMMUNICATION EN LIGNE
Chapitre Ier : La communication au public en ligne.
Article 1
I, II, III : Paragraphes modificateurs.
IV - Ainsi qu'il est dit à l'article 1er de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, la communication au public par voie électronique est libre.
L'exercice de cette liberté ne peut être limité que dans la mesure requise, d'une part, par le respect de la dignité de la personne humaine, de la liberté et de la propriété d'autrui, du caractère plurialiste de l'expression des courants de pensée et d'opinion et, d'autre part, par la sauvegarde de l'ordre public, par les besoins de la défense nationale, par les exigences de service public, par les contraintes techniques inhérentes aux moyens de communication, ainsi que par la nécessité, pour les services audiovisuels, de développer la production audiovisuelle.
On entend par communication au public par voie électronique toute mise à disposition du public ou de catégories de public, par un procédé de communication électronique, de signes de signaux, d'écrits, d'images, de sons ou de messages de toute nature qui n'ont pas le caractère d'une correspondance privée.
On entend par communication au public en ligne toute transmission, sur demande individuelle, de données numériques n'ayant pas un caractère de correspondance privée, par un procédé de communication électronique permettant un échange réciproque d'informations entre l'émetteur et le récepteur.
On entend par courrier électronique tout message, sous forme de texte, de voix, de son ou d'image, envoyé par un réseau public de communication, stocké sur un serveur du réseau ou dans l'équipement terminal du destinataire, jusqu'à ce que ce dernier le récupère.

dimanche 11 juin 2017

Djemaro et Vinci les 2 humanitaires de l'astrovoyance











La proposition de l'astrovoyance humanitaire fut inventée le 15 janvier 1935 par Djemaro.
Réaffirmée en août 1967 par Vinci. Que faut-il en penser?



http://www.astroemail.com/astrodiko/bonimensonges.html

jeudi 27 avril 2017

AVERTISSEMENT CONTRE L'ASTROLOGIE QU'ON APPELLE JUDICIAIRE











Format 11 x 17 cm, 116 pages, avec Index, isbn 978-2-901149-08-8, sommaire hypertexte
14,99 euros paru 21 avril 2017



Melin de Saint Gelais, poète de cour, incitait les femmes à diviniser par l’astrologie. Au motif qu’il
s’agissait là d’un jeu amusant et innocent, sans conséquences. Calvin décida de les en
dissuader en montrant que la pratique de l'astrologie caractérisait 3 péchés: le mensonge, la tromperie, et le vol.
.tu ne mentiras pas car l'astrologie judiciaire est fausse et ne permet pas de lire l'avenir.
.tu ne tromperas pas en faisant croire que tu as un don oraculaire.
.tu ne voleras pas ton prochain en lui prenant de l'argent au motif de lui dévoiler l'avenir.

Au lieu de développer ces 3 thèmes principaux Calvin préféra aborder, sans les traiter à fond, plusieurs autres sujets, notamment:
.les 300 000 morts de la Reconquista espagnole avaient-ils tous le même horoscope?
Il répondit que non, comme Cicéron pour les 40 000 légionnaires massacrés par l'armée d'Hannibal à la bataille de Cannes le 02/08/-216.
Il se trompait, comme Cicéron, les notes publiées avec l'Avertissement en expliquent la raison.
Occasion de changer d'opinion à propos des hécatombes, des tragédies collectives, et des cataclysmes.

.Toutes les personnes nées le même jour que Jules César, eurent-elles la même fin de vie?
Calvin répondit que non. Au motif de l'évidence. Il se trompait à nouveau.
Statistiquement leurs morts se ressemblaient. Calvin l'ignorait, car à son époque Huygens n'était pas encore né, voila son drame.
Il ignorait la notion générationnelle d'espérance de vie, ainsi que les tables de mortalité des compagnies d'assurances.









.L'étoile de Noel est la preuve de la naissance de Jésus le 25 décembre.
A nouveau Calvin se trompait. Les connaissances de son époque ne permettait pas de déterminer exactement la date, ainsi que l'année, de naissance du Christ.
Le commentaire de l'Avertissement de Calvin vous révèle cette date ainsi que les positions planétaires du fils de dieu.

. L'astrologie judiciaire est-elle prédictive?
A cette question Calvin répondit par la négative. Il avait raison
Les notes et le Commentaire vous en expliquent les motifs.

Le texte de Calvin a été réécrit en Français moderne. Occasion de découvrir la pensée d'un important mystique Français sur l'astrologie
ainsi que les passionnantes questions qu'il aborde toujours d'actualité.

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Mots clés généraux
savoir,religion, spiritualité,calvinisme,Calvin,religion,ésotérisme, astrologie,philosophie,Noel, Jésus, mystique



mardi 11 avril 2017

Discours sur l'astrologie par Charles de Condren










Avis et Rapport Officiel d'un Mystique Français

Ce livre intéressera :
- Celles et ceux qui portent une considération particulière sur les écrits,et les études, se rapportant à la religion catholique en général, ainsi qu'aux mystiques en particulier.Notamment les expressions, ainsi que l'appréciation de la langue de bois religieuse.
Le style d'écriture.

-Celles et ceux pour lesquels l'approfondissement de l'identité psychologique et mentale constitue une réflexion primordiale. 
Notamment à raison de la large place consacrée à la biographie mentale et psychique de Charles de Condren.
Cet exercice est le premier du genre, afin de rendre compte de ses pensées, et restituer les troubles de sa personnalité.
Cette biographie constitue aussi une contribution à l'observation de l'autisme chez les mystiques, ainsi qu'à leurs conséquences.

-Celles et ceux attirés par l'évolution de l'histoire de l'astrologie
Notamment dans le domaine des idées, et des arguments, pour et contre cette pratique ainsi qu'en matière de répression, et de politique de lutte contre les astrologues

- Les astrologues, et leurs clients, afin d'apprécier et comprendre la signification du principe développé par Charles de Condren selon lequel les planètes corps physiques sont dépourvues d'influences et de pouvoirs psychiques.

- Les personnes attirées par le discours sur les Anges, ainsi que les amatrices, et amateurs, de Science Fiction et d'Heroic Fantasy.
Avant les super héros américains des années 1930, et ceux de Marvel des années 1970 et 1990, aux pouvoirs surnaturels, la religion dominante inventa le concept de la Religion Fantastique en promouvant la notion des légions angéliques omniprésentes. Charles de Condren inventait lui aussi des anges, à chaque décès d'un oratorien afin de doter sa famille d'un super héros personnel.Croyance répandue à Rome, dans l'antiquité, avec les lares, les divinités familiales personnelles.
Une conception païenne se développait ainsi dans la religion. Selon les mêmes modes d'apparition des divinités dans le paganisme.
Le concept du protecteur surnaturel personnel date de la civilisation sumérienne (-3000).

Subsidiairement enfin, le public fasciné par la démonologie. Car Charles de Condren, dans son discours restitué en français actuel, considère que l'astrologie constitue une production démoniaque, ayant pour effet de damner pour l'éternité celles et ceux qui prétendent lire l'avenir, ou qui désirent le connaitre.Les astrologues, servant d'auxilliaires au diable, ne peuvent être convertis. 


mots clés
religion,mystique,anges,angeologie,charles de condren,louis charles galland,astrologie,soissons,vaubuin,monceaux,XVIIe siècle,oratoire,fantastique, démons, démonologie 

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Le même commentaire était publié en notes de l' ancien article 405 escroquerie du code Pénal Dalloz -page 589 Dalloz code Pénal 1992- 

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NOR: ECOX0200175L 
Version consolidée au 04 avril 2016 
TITRE Ier : DE LA LIBERTÉ DE COMMUNICATION EN LIGNE
Chapitre Ier : La communication au public en ligne.
Article 1 
I, II, III : Paragraphes modificateurs.
IV - Ainsi qu'il est dit à l'article 1er de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, la communication au public par voie électronique est libre.
L'exercice de cette liberté ne peut être limité que dans la mesure requise, d'une part, par le respect de la dignité de la personne humaine, de la liberté et de la propriété d'autrui, du caractère plurialiste de l'expression des courants de pensée et d'opinion et, d'autre part, par la sauvegarde de l'ordre public, par les besoins de la défense nationale, par les exigences de service public, par les contraintes techniques inhérentes aux moyens de communication, ainsi que par la nécessité, pour les services audiovisuels, de développer la production audiovisuelle.
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samedi 1 avril 2017

SONGES ET SORNETTES DES SONDAGES










Il faut employer une figure de mots, sous la forme d’une paronomase, celle de la ressemblance sonore, sur la construction do dico adico des 3 fonctions du prêteur romain (donner, dire, adjuger), pour attirer l’attention du public avec le son SO, sur un phénomène qu’il croit connaître, alors que sa compréhension l’abuse continuellement : les sondages.

La réflexion philosophique selon « laquelle est-ce le candidat qui fait l’élection, ou l’élection qui fait l’élu ? » trouve une nouvelle application avec les sondages électoraux. Cette fois avec une analyse, via les biais cognitifs, du concept « est-ce le candidat qui fait l’élection ? ». S’agissant de la période précédant le scrutin.

Cette question renvoie à l’usage de 3 biais cognitifs principaux : le biais de l’ancrage, le biais de représentativité, et l’effet de halo.

Les candidats doivent être crédibles. Allitération par emploi de la lettre C. Cela signifie que l’heuristique de la représentativité constitue l’élément de base. L’électeur moyen dispose pour son information des nouvelles de l’actualité pour se faire une idée de la probabilité des qualités du candidat qui se déclare. A défaut de sa « gueule » ses idées. François Mitterrand s’était fait retailler les dents pour paraître moins « draculesque » et carnassier. Le look ça compte. Le passé sert aussi de référence. L’illusion du passé alimente l’illusion du futur. Travers très employé par les voyants, selon lequel en dévoilant le passé du client, ils lui prédiront son avenir. Le moyen repose sur ce que les astrologues nomment les cycles. C'est-à-dire la reproduction des -prétendues- relations planétaires. Cette explication abuse facilement les crédules, car ils ignorent tout de la machinerie astronomique. Ils sont scotchés par l’affirmation, selon laquelle, chaque mois se produit la lunaison. C’est ignorer que la lunaison n’est pas un cycle, seulement un évènement périodique, sans signification particulière autrement que l’effet des marées selon que la lune est plus ou moins proche, ou éloignée de la terre pour la gravitation, et les déformations physiques contraction extension qui les accompagnent, dont personne ne parle chez les astrologues, expliquées par la théorie de la relativité.

Invariant empirique du patronyme
En matière électorale, un invariant au sens mathématique du mot, est à prendre en considération, celui de la rémanence temporelle des noms. De la même manière qu’il existe des invariants empiriques, telle que la loi de Benford selon laquelle dans un magasin 30% des prix commencent par 1 et 5% par 8. L’invariant de Pareto des 80/20. J’ai observé l’existence d’un invariant empirique de la notoriété patronymique étalée sur plusieurs siècles, selon la loi des petits nombres en l’état actuel de mes notes. Ainsi Balzac fait immédiatement penser à Honoré. L’auteur du XIXe siècle devenu un classique de la Littérature Française. Le public ignore que c’était aussi celui d’un auteur connu au XVIIe siècle. Deux cents plus tôt, ainsi que le rappelle Guy Patin dans ses lettres, le Bernard Pivot de l’époque. On observe le même phénomène avec Coluche. Le comique connut un grand succès populaire au XXe siècle. Il était aussi le patronyme d’un astrologue relativement populaire du XVIIe siècle, embastillé sous la Fronde pour ses prédictions rocambolesques. Les présidentielles de 2017 nous servent deux noms, un du XVIIe siècle avec le candidat Hamon, l’autre de l’empire romain avec Macron. Hamon fait penser au piano, par homonymie. Le public ignore que c’était aussi celui d’un janséniste de Port Royal des Champs, issu de la robe parisienne et du Parlement qui fit un temps parler de lui jusqu’à son oubli définitif. Macron, ce nom apparaît, pour la première fois, sous l’empire de Tibère avec Nervorius Sertorius Macron, capitaine des gardes qui se fit une réputation de cruauté lors des exécutions, ainsi qu’en ordonnant la torture des délateurs dans les procès. Macron, ce nom reste dans l’histoire comme celui qui ordonna que l’on étouffe Tibère pour hâter le règne de Caligula. Il n’en fut pas récompensé, car Caligula ordonna à Macron de se suicider, lorsqu’il devint empereur. Il fit ensuite exterminer toute la famille de Macron. Afin d’éviter qu’on le dise complice de la mort d’un césar. On retrouve des Macrons au XVIIe siècle sans qu’ils se signalent par des faits quelconques. Au regard de l’écartèlement du PS en 2017, l’électeur se demandera, peut-être, dans l’isoloir, si le Macron du XXIe siècle est sbire que celui de l’empire. Un fait existe à considérer, un nom anciennement connu, par rémanence, prédispose à 5% d’acquisition de notoriété spontanée. Le phénomène reste à étudier pour le comprendre. Je cite cet invariant pour la première fois.

Représentativité superficielle
Le biais de représentativité consiste à apprécier la capacité d’un candidat, en fonction de ses propos, et de son physique. Une évaluation de la probabilité que les sondages entretiennent en usant du biais de l’ancrage.

Ainsi les sondeurs posent leurs questions en présentant une liste de noms, en sachant que les sondés ne se souviennent pas tous des patronymes des 11 candidats. Liste établie sur l’ancrage du rappel de celles des principales têtes de liste, en sachant que par l’effet de la disponibilité, le choix de la réponse se fera sur un nom évoqué dans l’actualité immédiate, plus que sur l’expression d’un choix réfléchi. Trois noms sont plus aisés à retenir que 5 car au-delà de 3 on entre dans la zone des « nons » disponibles dans la mémoire. Le langage est dicté par la pensée et l’aisance cognitive. L’esprit assimile trop après trois. Il existe une technique des questionnaires. La façon dont les questions sont posées influe sur la réponse obtenue. Une affaire de contenant et de psychologie. Les sondages profitent principalement de l’ancrage, et de la rémanence des actualités. Parce que la réponse obtenue caractérise une donnée hâtive, se rapportant à ce que l’on voit communément. Rien d’autre. Le sondage n’a pas la valeur d’une information. C’est un parasite.

Les écarts entre les sondages, et les votes réels, proviennent aussi en partie de la corruption avec laquelle des noms sont privilégiés pour être placés en début de liste. Il faudrait inverser la liste des noms sur le mode « les derniers sont les premiers » pour faire échec à l’effet d’ancrage.

Ainsi on note que le scrutin de 2017 est présenté aux électeurs, avant le premier tour, selon un format de représentativité correspondant à un stéréotype. Celui selon lequel Mme Le Pen ferait encore mieux que son père, en 2002, alors qu’elle n’en a ni la stature ni le charisme. Puis la position de challenger du candidat Macron, alors que cette personne en analyse, ne présente aucun gabarit de nature à faire jeu égal avec Mme Le Pen. Sauf alors à penser que Mme Le Pen est toute aussi insignifiante que le candidat vierge Macron. En ce cas ces deux têtes de liste sont des artifices excessivement gonflés. Macron étant un leurre, un vide sinon un bide. Ce qui donnerait l’équation Marine Le Pen= Macron=zéro. Or l’on sait, à raison de la règle de la régression vers la moyenne, que Mme Le Pen fera en 2017 un résultat moindre qu’en 2012, ce qui place de fait Macron entre 15 et 10% de probabilité au premier tour, Moins peut-être que François Bayrou avec lequel il a fait alliance, puisqu’en 2017 la machine électorale du PS est détruite, suite à l’échec des Primaires de 2016. Macron, par son score, sera un nouveau Bayrou en 2017, victime de l’effet d’ancrage qu’il a accepté en se joignant au centriste perturbateur d’image.

L’effet de halo
Connu en psychologie, depuis le début du XXe siècle, l’effet de halo, utilisé dans les élections, se résume à l’expression « rien ne réussit mieux que l’apparence du succès ». L’effet de halo alimente l’illusion de compréhension. L’effet de halo teinte, en alimentant les apparences. Dans le cas de M.Macron, ancien ministre de l’économie, il n’est pas allé jusqu’à se comparer à VGE, image négative, de l’ancien président, ayant occupé comme lui le même portefeuille du ministère des finances. Car l’identification Macron=VGE= les diamants de Bokassa. Une image que le candidat de 2017 cherche absolument à éviter, justement à cause de l’effet d’ancrage, et de la rémanence de la campagne de François Mitterrand de 1981. Ce qui évite aussi de rechercher les diamants de M.Macron, s’il y en avait.

M.Macron, jusqu’à présent, fait tout son possible, pour éviter l’image, et le slogan, de VGE de gauche. Alors qu’il en présente le profil par ses origines bancaires notamment. Ce qui signifie que ses adversaires, en 2017 accusent des retards conceptuels dans l’analyse des candidatures sur le mode «est-ce le candidat qui fait l’élection». Car le slogan VGE de gauche aurait déjà dû être employé à son encontre.

L’effet de halo, en 2017, est focalisé sur un non évènement, celui d’une l’histoire selon laquelle Mme Le Pen s’engage dans une voie présidentielle inéluctable, en la surestimant.

Le récit de cette irrésistible ascension se présente plutôt comme celui d’une chute. Ce qui explique que le concept «est-ce le candidat qui fait l’élection ?» renvoie à plusieurs illusions.
Le Pen et Macron notamment…


Gdb 01/04/2017



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Chapitre Ier : La communication au public en ligne.
Article 1
I, II, III : Paragraphes modificateurs.
IV - Ainsi qu'il est dit à l'article 1er de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, la communication au public par voie électronique est libre.
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dimanche 5 mars 2017

Comment les biais cognitifs persuadent les liseurs d’horoscopes en les abusant.










Le biais de l’erreur de confirmation
L’astrologie caractérise un système d’enfermement de la pensée. Son développement repose sur l’emploi des biais cognitifs, l’un d’entre eux étant le biais dit de confirmation, plus exactement de l’erreur de confirmation. Pythagore à qui l’on attribue un théorème de géométrie, connu à son époque, et dont il n’est pas l’auteur, est à l’origine de l’endoctrinement astrologique, significatif d’un empoisonnement mental. La crédulité ne se soigne pas par l’enseignement des connaissances. On ne combat pas une idée, même fausse. On la remplace !
  
L’ILLUSION DES STÉRÉOTYPES
On trouve, dans les propos des astrologues, l’affirmation selon laquelle ils annoncent l’oracle dans lequel le public se reconnaît. En se servant soit d’images, soit de propos obscurs, pour présager de l’avenir. L’examen de leurs textes correspond à une interprétation, basée sur des stéréotypes.

Ainsi Jacques de Billy critiquait, en son temps, les influences et les significations astrologiques, que l’on trouve détaillées, par exemple, avec un grand luxe de propos, dans le Traité Pratique d’Astrologie d’André Barbault, paru aux Editions du Seuil en 1961. Stéréotypes ayant eu pour effet d’amener le même Barbault à publier chez Albin Michel, édition de décembre 1963, une prévision en 18 chapitres et 217 pages, annonciatrice de la grande crise mondiale de 1965…qui n’a pas eu lieu. Une ère révolutionnaire au cours de laquelle devait se produire la décadence des Etats-Unis d’Amérique, et l’essor concomitant de l’URSS. En France la fin du gaullisme. Contrairement à la prévision publiée, l’année 1965 était celle au cours de laquelle le Général De Gaulle fut triomphalement réélu président de la République. Stéréotype encore que d’annoncer, dans le même livre, en page 173, que 1964 serait une année exceptionnelle de sécheresse en France. André Barbault avait 12 ans d’avance, puisque l’impôt sécheresse fut une innovation politique du président Giscard d’Estaing l’été 1976.

Justement c’est à ce genre de détail que les astrologues se raccrochent ensuite pour affirmer « mais j’avais bien prédit une année sécheresse ». Une différence de 4380 jours ne caractérise plus une erreur de datation. Cela constitue une illusion auto accomplissante de nature à nourrir un biais cognitif. Celui de l’erreur de confirmation. Car l’amateur d’astrologie ne retient des faits d’époque, qu’un élément unique, sur lequel il focalise : l’année sécheresse. Le fait d’avoir prédit la météo, en anticipant de beaucoup, suffit, dans l’esprit des gens partageant des familles de pensées frustres, à conférer la dimension de prophète à son auteur. L’illusion auto accomplissante fonctionne d’autant mieux, que celui ou celle qui s’en convainc, s’épargne toute recherche sur les problèmes climatiques dans les années 1970. En jugeant les situations du passé en fonction de tendances écologiques d’aujourd’hui. Effet de déphasage.  

Prenons des exemples historiques significatifs plus anciens afin de mettre en évidence le fonctionnement de l’erreur de confirmation en astrologie.

Dans la seconde moitié du XVIIe siècle paraissaient en France plusieurs ouvrages critiques contre l’astrologie, jusqu’en 1710, prouvant que la thèse soutenue par Jean Baptiste MORIN, de la prédestination par les astres, de l’édition post mortem de son Astrologia Gallica, constituait une erreur. Précisons, contrairement à ce qui est communément affirmé, que MORIN n’est pas en définitive l’auteur de l’Astrologia Gallica. L’ouvrage a été réécrit en 4 ans par Nicolas Goulas de la Mothe, Premier Gentilhomme de la Chambre de Gaston d’Orléans, frère du roi Louis XIII.

Les commentaires, parus jusqu’en 1710 dans des ouvrages populaires pour l’époque, alors que livre était un produit cher, reprochaient globalement à l’astrologie de fournir des prévisions ineffectives. Remise en cause directe de la théorie de la détermination astrologique. En observant un phénomène inexpliqué pour l’époque -la psychologie cognitive restait à inventer- que nous appelons l’illusion auto accomplissante.

Ainsi Jacques de Billy observait, page 78 de son livre, à propos de la mortalité infantile en France, que les astrologues soutenaient qu’il s’agissait là d’un effet de Saturne, planète présidant au 8ème mois après la naissance. Absence de cause, exposée par Jacques de Billy en rapportant la vitalité des enfants de même âge en Egypte, et cela dès l’époque d’Aristote. L’antiquité. On ne disposait pas, dans le royaume de France, de statistiques démographiques sur la mortalité infantile au 8e mois. Et Jacques de Billy d’écrire « Saturne s’oublie en son office de président en ce pays là » en parlant de l’Egypte. Réalistement il précisait aussi « saturne préside en tous les mois de l’année ». Affirmation selon laquelle il n’y a aucun effet saturne en matière d’espérance de vie des jeunes enfants. Le problème de la mortalité infantile ayant une importante conséquence sociale et religieuse : l’absence de baptême, après la naissance, et le report de l’acte religieux de plusieurs mois si ce n’est même d’années[1]. L’incidence ayant son importance, depuis la réforme fiscale de François 1er du recensement de ses sujets, par les actes des registres de naissance afin de lever l’impôt de la taille. Pour compléter sur ce point on notera que les progrès de l’hygiène et de la médecine, des soins pédiatriques, ainsi que les politiques de santé infantile, enrayèrent une des importantes causes de mortalité en France, ainsi qu’en occident, récurrente dans les sociétés d’ancien régime. Saturne est donc sans effet ainsi que le soutenait justement Jacques de Billy en son temps.   

Autre reproche fondamental fait à l’astrologie : la fausseté de ses prévisions. Les critiques du XVIIe siècle observaient[2] « Les astrologues font tant de prédictions différentes qu’il est presque impossible que le hasard n’en fasse pas trouver quelques-unes de véritables, et ce sont seulement celles-ci que remarquent les historiens. » Et de citer le cas d’Henri IV. L’Espagne utilisait contre la France, comme moyen de propagande, l’astrologie. Afin d’annoncer régulièrement la mort du Roi Henri[3].
« Il ne se passe pas de mois auquel les astrologues n’annonçassent (selon les conjectures tirées des affaires de ce temps-là plutôt que par l’inspection des astres) à Henri le Grand la terrible menace de sa mort. Ils diront vrai enfin, repartit un jour ce prince, et le public se souviendra mieux de la seule fois que leur prédiction aura été vraie, que de tant d’autres qui se sont trouvées fausses.
Il est vrai qu’il ne fallait pas être grand astrologue pour cela. Car il pouvait avoir su quelque chose de cet exécrable dessein, dont quelques Grands d’Espagne n’avaient pu se taire, et dont le bruit était tellement répandu partout, que nos ambassadeurs, et particulièrement Monsieur Bochard de Champigny, qui était à Venise, en avait écrit au Roi, et qu’il ne venait pas un de nos vaisseaux du côté d’Espagne, qui ne demandât en arrivant si le Roi était mort. Parce que le bruit courait chez les Espagnols, qu’il avait été, ou qu’il devait bientôt être tué. »

Il faudra rechercher, dans les prévisions apocryphes espagnoles, de l’année 1610, les propos relatifs au couteau fatal de Ravaillac. Comme exemple de prévision rédigée après l’événement.
Au titre de la prévision auto accomplissante Bordelon cite aussi le cas de Henri III : « Un Landgrave de Hesse très habile dans l' Astrologie Judiciaire donna charge ( encore à ce que dit Thuan ) à Baradat d'avertir le Roi Henri 1 1 I. qu'il se gardât d’une teste rasée & vous savez qu'il fut tué par un Moine ». Le rapprochement entre la tonsure et l’assassinat du roi, assis sur ses toilettes -sa chaise percée- suffit à crédibiliser la prévision. Le roi tenait audience en même temps qu’il faisait ses besoins en public, culotte baissée. En parfumant l’assistance de ses odeurs nauséabondes. Or Jacques Clément n’est pas le seul religieux tonsuré que le roi Henri III rencontra au cours des années 1588 et 1589 avant la date de son assassinat le 1er août. Il défila à Chartes dans une procession de religieux capucins avec le Frère Ange -le comte Henri du Bouchage-. Le 4 novembre 1588 il tenait les Etats Généraux avec le clergé à Blois. Des tonsurés, Henri III en fréquentait beaucoup. La référence à la tonte n’est donc pas déterminante. Il eut fallu ajouter le mot régicide pour que la prévision prenne la dimension d’un début d’annonce identificatrice. Le rasage de la chevelure reste un signalement insuffisant. Généralement peu d’observations sont faites pour discuter de l’absence de valeur prédictive du propos. L’erreur de confirmation fonctionne à partir de ce type de matériel insuffisant, vague et imprécis.

Qu’est-ce que l’erreur de confirmation ? C’est d’abord une surestimation. En ce sens il s’agit d’une déformation conceptuelle. Elle caractérise la recherche des exemples confirmatifs d’une vision du monde considérée comme des preuves sans l’être. Ainsi l’exemple déjà cité de la stratégie chinoise, destinée à tromper, selon laquelle 3 hommes font un tigre. Un conseiller intime de l’Empereur Jaune appelé à s’absenter pour des raisons de famille met en garde son maître en ces termes. En mon absence on médira contre moi, n’en croyez rien. L’Empereur le rassura. Le conseiller prévint, il y aura une médisance, puis deux, puis trois…Partez tranquille déclara l’Empereur, je suis prévenu. Après le départ du conseiller, un courtisan rapporta à l’Empereur Jaune que celui-ci détournait de l’argent. Prévenu par son conseiller le monarque n’en tint pas compte. Une semaine après un second courtisan rapporta un autre fait similaire. Econduit lui aussi. Puis ce fut le tour d’un troisième. Alors l’Empereur se dit, si trois courtisans dénoncent le même fait, je dois en vérifier la réalité. Il ordonna l’arrestation de son conseiller à son retour. Prévenu, celui-ci s’enfuit alors qu’il n’avait détourné aucune somme. Ainsi trois exemples corroboratifs de faits faux prennent l’apparence du vrai. Incitant à une généralisation naïve induisant en erreur.  L’attention focalise sur un segment d’histoire présélectionné de ce que nous voyons pour le généraliser à ce que nous ignorons.

Ainsi se vérifie l’expression latine Qui cito credit, levis est corde celui qui se met à croire est irresponsable. Il convient de bien peser les histoires avant que de les croire. Il s’en est trouvé tant de fausses. Ce serait une imprudence de recevoir indifféremment pour véritable tout ce qu’on trouve imprimé. Raison pour laquelle le code pénal Français comporte un article 434-26 réprimant la dénonciation de délit imaginaire comportant deux caractéristiques : accuser mensongèrement et exposer les autorités judiciaires à d’inutiles recherches. La jurisprudence exige une démarche réfléchie personnelle dans laquelle la crédulité a peu de place.

En astrologie, le rapprochement entre un fait et une coïncidence, suffit à conférer la réputation de devin et de prophète de l’avenir à son auteur. Pour revenir à la mort de Henri IV, sachant que la France avait connu quatre guerres de religion plusieurs années de suite, y compris après sa conversion à la catholicité en 1593, il restait assez encore assez de ligueurs dans le royaume pour souhaiter la mort du roi. Ce que Bordelon exprime en ces mots : « Il est vrai, mais il ne fallait pas être grand Astrologue pour cela ». La tentation du régicide tombait sous le sens.

L’erreur de confirmation a pour effet que celui qui en use s’auto persuade d’un fait qui n’existe pas. Ainsi les astrologues soutiennent que dans le ciel, à telle date en temps universel, se forme tel type d’aspect planétaire. Compte tenu de l’éloignement spatial, le temps universel, référence temporelle au niveau du sol terrestre, n’est plus une référence horaire mesurée en temps, de l’aspect qui se forme alors, à une autre date, à des centaines de millions de km. Les planètes ne forment pas d’aspects entre elles, seulement avec l’étoile centrale, et TOUTES en même temps constamment. En conséquence il n’y a pas matière à privilégier une planète plus qu’une autre, ni un rapport angulaire au détriment d’un autre. D’autant que les planètes corps physique sont sans incidence psychique[4].

En janvier 2013, Gerard Bronner[5], traitait de l’erreur de confirmation dans un article en lui donnant une signification plus extensive : privilégier les informations confirmant une idée ou une hypothèse préexistante. Cela explique la formation des chapelles dans lesquelles se côtoient les personnes partageant les mêmes idées, ou se reconnaissant par l’emploi des mêmes mots et des mêmes sens. Des familles de pensées fermées, des rencontres de croyances.

Ainsi des gens généralisent en ne tenant compte que des éléments qui leur donnent raison. N’acceptant que les exemples confirmatoires. Ces personnes présentent des vulnérabilités exploitées par toutes sortes de personnes qui les confortent dans leurs idées. En commençant par les prestataires en pratiques divinatoires qui en tirent un profit pécuniaire immédiat.   

PARLER LE MEME LANGAGE EST-CE POSSIBLE OU SOUHAITABLE ?
Robert BURNS dans un article paru en anglais, le 28 décembre 2015 sur ANS -astrology New Service[6]- notait que les sceptiques ne remettaient pas en cause la mécanique astrologique en ces termes:
« In my discussions with skeptics, I find that they don’t question the mechanics of astrology very much. They don’t think that astrology could work, because there is no good physical explanation for it, but that isn’t their main concern. Rather, they tend to focus on the perceived limitation to freedom that they see astrology implying. They don’t want their life to be fated – they want to have control over their destinies. This is a perspective with which many astrologers could be quite sympathetic. While there are branches of astrology that assume a rather fatalistic perspective, there are also many schools of thought within astrology that posit at least some degree of freedom, and some that assume a great deal of independence is possible.”
Dans mes discussions avec les sceptiques, je trouve qu'ils ne remettent pas beaucoup en cause les mécanismes de l'astrologie. Ils ne pensent pas que l'astrologie pourrait fonctionner, car il n'y a pas de bonne explication physique pour elle, mais ce n’est pas là leur principale préoccupation. Ils ont plutôt tendance à se concentrer sur la perception de la limitation de la liberté qu'ils voient dans l'astrologie, en sous-entendu. Ils ne veulent pas que leur vie soit limitée - ils veulent conserver le contrôle de leurs destins. Cette perspective pourrait être sympathique pour de nombreux astrologues. Bien qu'il existe des branches de l'astrologie qui supposent une perspective plutôt fataliste, il y a aussi de nombreuses écoles de pensée au sein de l'astrologie qui posent au moins un certain degré de liberté, et certaines qui assument qu’une grande partie de l'indépendance est possible.

Le propos de Robert BURNS déporte, à partir d’un constat non motivé, le débat de la discussion critique de la machinerie astrologique, sur la philosophie. Alors qu’il n’y a plus matière à débat sur ce point. Y compris aux Etats-Unis. Dès lors que la loi régule les relations entre individus, sans les asservir à l’obligation de la croyance religieuse, le contrôle de l’évolution individuelle relève de la liberté et non du déterminisme. En France, comme aux Etats-Unis, la loi commune n’impose pas aux citoyens de croire en dieu et de suivre les préceptes des prêtres. D’ailleurs Robert BURNS, par manque de connaissance du mouvement des idées, ignore que la discussion classique en astrologie, liberté ou fatalité du destin, trouve ses origines dans la controverse des textes de Saint Augustin sur la grâce. Lesquels aboutirent en France au mouvement du Jansénisme, auquel Jean Baptiste MORIN adhérait intellectuellement, sous une forme encore plus absolue, celle du prédéterminisme. Or cette idée fit naufrage. BURNS en ignore les raisons, et il fait l’impasse sur la réaction intellectuelle de la seconde moitié du XVIIe siècle et celle du XVIIIe en Europe, ayant eu pour conséquence la disparition de l’astrologie notamment en France. BURNS parle de l’astrologie avec 300 ans de retard. Sans tenir compte des révolutions politiques. Celle de 1793 aux USA avec l’indépendance proclamée des 13 colonies de la tutelle anglaise. Celle de 1789 avec la conquête des libertés civiques, et constitutionnelles, de la Révolution Française.

Les sceptiques se contrefichent du débat philosophique sur la liberté de conscience. Ils considèrent la réalité astronomique, notamment que la Lune est le satellite de la Terre, au lieu d’être traitée en planète libre. La conséquence est mesurable. Chaque mois la lune avance de 28 à 31 longitudes avec la Terre au lieu de 360 en 30 jours. Ce problème mécanique, les astrologues sont incapables de le comprendre. Lors de l’été 2014, nous avons échangé sur le sujet avec divers astrologues, en constatant que l’échange bloquait rapidement pour un motif de sénilité intellectuelle. Dès lors que les astrologues sont enfermés dans une fausse mécanique des mouvements planétaires, dans laquelle les planètes avancent et reculent, en considérant les rétrogradations, on ne peut en attendre aucun progrès. La confusion du mouvement sélénographique local de la lune, avec une course intersidérale de 360° parait insurmontable. Soumettre les astrologues aux cours d’astronomie s’avère inutile, car l’usage du biais de l’erreur de confirmation ancre leurs croyances, lesquelles deviennent un dogme intangible. Les astrologues sont intellectuellement limités. Doués pour tromper, et falsifier, tout en restant bornés. Y compris lorsque quelques-uns d’entre eux possèdent un bagage universitaire, équivalent à leur niveau d’incompétence. Un dernier exemple consultable, sur un cas pratique date du 28 juin 2015. L’astrologue du Languedoc Marc Cerbère soutenait qu’à raison d’une relation vénus jupiter le dossier de la dette grecque aboutirait à cette date à un accord positif de sortie de crise avec le FMI en sauvant financièrement l’Europe. On se demande pourquoi ? En vérifiant la mécanique astrologique -au sens exprimé par Robert BURNS- nous avions publié que le prétendu aspect vénus jupiter[7] se résumait à un lapin planétaire. Pas de relation dans le ciel. Notre observation montrait que l’astrologue Cerbère se livrait à un exercice d’astronomie de l’imaginaire.  Notamment les planètes n’étaient pas aux positions indiquées par les éphémérides astrologiques. Le matériel employé était faux. Faux au sens de l’altération de la vérité du code pénal tant français qu’américain, car la position planétaire relative des astrologues n’est pas la vraie.

Nous avons proposé, en vain, au Magazine américain THE MOUNTAIN ASTROLOGER d’en discuter. Refus net en 2013, de remettre en cause la machinerie des mouvements, au motif d’un mauvais texte « d’idées subversives » en anglais ASPECT THEORY PAST AND NOW[8]. Il n’y a pas de dialogue possible par suite de la fermeture des mentalités astrologiques.

Le biais de l’erreur de confirmation aboutit aux illusions imaginaires, ainsi qu’aux explications alambiquées qui les accompagnent. Dès lors que des individus s’enferment mentalement dans des systèmes, dans lesquels ils croient aveuglément, parce que cela leur rapporte de l’argent -surtout les prestations en pratiques divinatoires- la communication échoue.

Il faudra encore plus d’une centaine d’années pour que l’astrologie disparaisse peu à peu des pratiques divinatoires. Par suite d’étiolement progressif, et de remplacement par une forme nouvelle comme le Grand Ordinateur des A, le supercalculateur omniscient ayant réponse à tout. Le mathématicien Laplace pensait, à l’époque de la Révolution Française, que ce moment était venu avec le progrès des sciences dû à Newton. Il ignorait encore la psychologie cognitive, alors inconnue des sciences de son époque. Il existe des familles de pensées, quelle que soit le niveau des études et des connaissances de leurs membres, dans lesquelles les croyances s’enkystent notamment à partir des inférences déductives généralisantes du type biais de l’erreur de confirmation. C’est un fait social objectif.

Gdb etϕ claude thebault 05 mars 2013





[1] Chez les Des Cars, famille noble sans rapport avec les Pérusse, on baptisait les fils survivant à l’âge de 3 ans.
[2] Notamment Jacques Bordelon – éditions de 1689, 1699,1710- réponses générales sur la fausseté des prévisions astrologiques
[3] Jacques Bordelon déjà cité page 113
[4] Rapport sur l’Astrologie de Charles de Condren
[5] Sciences et Pseudo Sciences 303 pages 59 et suivantes « internet et les croyances »
[6] http://astrologynewsservice.com  PO Box 771430 Lakewood, OH 44107 USA

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